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LA LUTTE EST EN MARCHE AVANT...mais c'est dur de passer la vitesse!
 
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 SIC, revue internationnale pour la communisation

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AuteurMessage
flav
greffe de foie
greffe de foie
flav


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Date d'inscription : 01/12/2007

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MessageSujet: SIC, revue internationnale pour la communisation   SIC, revue internationnale pour la communisation Icon_minitimeLun 21 Nov - 20:58

Moi aussi au début j'ai un peu grincer des dents à la vue de ce terme. Je me suis dit qu'est-ce que c'est que ce truc ? D'un point de vue anarchiste il est logique d'être méfiant et de se demander, mais qu'est-ce qu'une énième tentative marxiste de compréhension de la révolution pourrait-elle apporter d'intéressant ? Et finalement...

SIC

Naissance d'une revue dont l'objet est de produire/contribuer à une théorie de la révolution comme dépassement, et non comme germe alternatif à développer ou comme programme. De là né le concept de communisation visant à une compréhension historique des "cycles de luttes" (périodisation de la contradiction capital-travail), des limites du "cycle des luttes actuelles", et de la possibilité du dépassement de ce cycle.
Une approche intéressante pour ceux qui perçoivent tant les idéologies alternativistes (opposition entre une vie supposée en-dehors des rapports socialement produits par le capitalisme et le capitalisme) que les idéologies programmatiques (croyance en la révolution comme affirmation du prolétariat entrainant nécessairement l'idée d'une phase de transition, d'un programme) comme des impasses théoriques à dépasser, mais aussi éventuellement à comprendre et à historiciser. L'enjeu est de comprendre la lutte de classe non comme une religion à bâtir et à instruire à un sujet qu'il faudrait conscientiser, mais comme une tension définitoire du capitalisme pouvant produire son propre dépassement : la révolution comme production immédiate du communisme, c'est à dire l'abolition de toutes les médiations du rapport capital-travail.

Des gens souhaitent une version papier?

Bonne lecture..

Citation :
Dans le cours de la lutte révolutionnaire, l’abolition de l’État, de l’échange, de la division du travail, de toute forme de propriété, l’extension de la gratuité comme unification de l’activité humaine, c’est-à-dire l’abolition des classes, des sphères privée et publique, sont des « mesures » abolissant le capital, imposées par les nécessités mêmes de la lutte contre la classe capitaliste. La révolution est communisation, elle n’a pas le communisme comme projet et résultat.

On n’abolit pas le capital pour le communisme mais par le communisme, plus précisément par sa production. En effet, les mesures communistes doivent être distinguées du communisme : ce ne sont pas des embryons de communisme, c’est sa production. Ce n’est pas une période de transition, c’est la révolution, la communisation n’est que la production communiste du communisme. La lutte contre le capital est bien ce qui différencie les mesures communistes du communisme. L’activité révolutionnaire du prolétariat a toujours pour contenu de médier l’abolition du capital par son rapport au capital, ce n’est pas la branche d’une alternative en concurrence avec la reproduction du mode de production capitaliste mais sa contradiction interne et son dépassement.

À la fin des années 1960 et début des années 1970, toute une période historique dans laquelle, de diverses manières, la révolution avait été conçue, tant théoriquement que pratiquement, comme l’affirmation du prolétariat, son érection en classe dominante, la libération du travail, l’instauration d’une période de transition, entre en crise et s’achève. C’est dans cette crise qu’apparut le concept de communisation.

Dans cette crise, critiquer toutes les médiations de l’existence du prolétariat dans le mode de production capitaliste (parti de masse, syndicat, parlementarisme), critiquer des formes organisationnelles comme le parti ou l’avant-garde, des idéologies comme le léninisme, des pratiques comme le militantisme et toutes ses variantes, tout cela apparut comme sans objet si ce n’était pas la révolution comme affirmation du prolétariat que l’on mettait en jeu. Que celle-ci soit l’autonomie ouvrière ou la généralisation des conseils ouvriers. C’est la lutte en tant que classe qui est, à l’intérieur d’elle-même, devenue le problème, sa propre limite. Par là, elle annonce et produit comme son dépassement la révolution comme communisation.

Depuis, dans le cours contradictoire du mode de production capitaliste, l’affirmation du prolétariat, la libération du travail, ont perdu tout sens et tout contenu. Il n’existe plus d’identité ouvrière propre face au capital et confirmée par lui. C’est la dynamique révolutionnaire des luttes de notre époque qui montre le refus actif - contre le capital - de la condition prolétarienne, y compris au sein de l’auto-organisation ou de manifestations éphémères et limitées d’autogestion. La lutte du prolétariat contre le capital contient la contradiction à sa propre nature d’être une classe du capital.

L’abolition du capital, c’est-à-dire la révolution et la production du communisme, est immédiatement abolition des classes et donc du prolétariat, dans la communisation de la société qui est ainsi abolie comme communauté séparée de ses membres. Les prolétaires abolissent le capital en produisant contre lui une communauté immédiate à ses membres, ils transforment leurs rapports sociaux en relations immédiates entre individus. Relations entre individus singuliers qui ne sont plus chacun l’incarnation d’une catégorie sociale, y compris les catégories supposées naturelles comme les sexes sociaux de femme et d’homme. La pratique révolutionnaire est la coïncidence du changement des circonstances et de l’activité humaine ou autochangement.

Voir aussi :
La revue Meeting, n'existe plus, et laisse justement sa place à SIC.
La revue TC
et les éditions Senonevero, des publications très intéressantes telles que :
Histoire critique de l'ultragauche, Ouvriers contre le travail, Les émeutes en grèce, etc.
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